Publié dans Politique

Premier ministre Zafisambo Ruphin - « Le retour à la vie normale est une priorité »

Publié le vendredi, 10 octobre 2025

Hier à la mi-journée, le Général Zafisambo Ruphin, nouveau Premier ministre, a effectué sa première apparition publique. Il a choisi pour cela le parvis de l’Hôtel de ville d’Analakely, où étaient déployées des troupes pour assurer le maintien de l’ordre face aux manifestations quotidiennes de jeunes dans le centre-ville. L’occasion pour lui de clarifier la politique du Gouvernement et de rappeler les principes de discipline et de respect à observer dans ce contexte sensible. Le Premier ministre  a d’abord souligné que la présence des Forces de l’ordre dans des lieux stratégiques tels qu’Analakely ou Ambohimanambola est « une obligation » pour permettre à la population de vaquer à ses occupations et garantir la sécurité des citoyens. Selon lui, la mesure ne relève pas d’un caprice, mais d’une nécessité pour montrer le travail des autorités et maintenir le moral des équipes déployées. « Il s’agit aussi de rappeler les responsabilités et les compétences requises pour toute action de maintien de l’ordre », a-t-il précisé.

 

Le Premier ministre Zafisambo Ruphin a insisté sur la distinction claire entre maintien de l’ordre et excès de force : « Nous condamnons toute forme d’excès ou d’usage disproportionné de la force, que ce soit de la part des autorités ou des manifestants. Les valeurs malgaches doivent être respectées par tous, dans le cadre légal et avec un esprit de respect mutuel. » Il a rappelé l’importance des échanges fréquents avec les Forces de l’ordre, notamment pour prévenir les blessures, la fatigue ou la nervosité, et a souligné que la formation continue et les rappels réguliers sont essentiels pour garantir un comportement professionnel et éthique sur le terrain. Sur les questions de responsabilité, en particulier en cas d’incidents graves comme des violences ou des décès, le Premier ministre a insisté sur la nécessité d’enquêtes approfondies et indépendantes  « Toute décision ou sanction doit découler d’investigations solides », note-t-il. Et lui de souligner à ce titre que les rapports doivent rester intacts et transparents, sans modifications, afin de préserver l’éthique et la confiance du public.

Le Premier ministre a également évoqué les conséquences économiques des perturbations dans le centre-ville. « Nous savons que la fermeture d’Analakely et l’impossibilité pour les habitants de travailler ou de vendre dans des zones comme Tsaralalàna ont des effets directs sur l’économie locale. Les revendications des citoyens ne peuvent être satisfaites si la vie quotidienne ne reprend pas normalement », dit-il. A ce sujet, concernant le couvre-feu, le numéro Un du Gouvernement a précisé qu’aucun document officiel n’a encore été émis et que chaque préfet a la latitude d’évaluer la situation dans sa Région pour décider d’un éventuel assouplissement. En outre, Zafisambo Ruphin a rappelé que son objectif prioritaire reste la reprise normale de la vie quotidienne des citoyens.

 

L.A. 

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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